Cuves à fioul domestique et citerne gasoil : classification !
De très nombreux particuliers et professionnels possèdent des stockages de carburants : citerne de fioul domestique dans le fond du garage d’un particulier, cuve de gnr gasoil non routier dans le hangar d’un agriculteur, cuve de gasoil routier enterrée sous le parking d’une entreprise de transport routier, soutes de navires, petite citerne mobile de deux cent litres dans le fourgon pour se rendre sur des chantiers forestiers, réservoirs de groupes électrogènes, cuves de carburants de dépôts pétroliers et de stations services, citernes des camions de transport de carburants, etc…
Dès le premier litre de gasoil ou de fioul domestique livré dans cette cuve, il y aura immanquablement formation de divers dépôts préjudiciables, tôt ou tard, au bon fonctionnement de l’installation. Au moins pour trois raisons :
– Le carburant livré n’est jamais parfaitement propre : selon qu’il s’agit d’un carburant standard ou dit supérieur, selon les fournisseurs et le lieu de chargement du carburant, selon l’additivation subie par le carburant, selon la propreté du camion de livraison, etc… Il existe des disparités significatives. Le carburant livré va contenir plus ou moins d’eau en suspension, de paraffines, de sédiments (poussières, fibres, pollens …).
– Tout carburant se détériore avec le temps, même le meilleur carburant supérieur ou premium. Les carburants les plus courants que nous utilisons commencent à se détériorer plus ou moins vers le troisième mois de stockage. La vitesse de détérioration, de vieillissement, dépendra bien sûr de la qualité initiale du carburant mais surtout de la qualité de son stockage. Mais quoi qu’il en soit, votre gasoil transport, votre gasoil non routier, votre essence ou votre fioul domestique, se dégradera progressivement passé ce délai. Pour une automobile se déplaçant quotidiennement ce n’est pas grave du tout car il ne ne passera jamais plus de deux mois avant de refaire un plein. Mais cette dégradation des caractéristiques des carburants pourra poser par contre de sérieux problèmes dans de nombreuses autres applications : agriculture pour le gasoil non routier des engins agricoles avec forte saisonnalité, nautisme de plaisance et pêche promenade où le bateau reste à quai ou au sec de l’automne au printemps, cuve de fioul domestique pour laquelle le plus souvent on ne fait le plein qu’une ou deux fois par an, stockage stratégique de divers carburants, tondeuse et autres engins de motoculture à forte saisonnalité, véhicules de collection qu’on ne sort qu’à la belle saison, etc …
– Le positionnement de la cuve est parfois important : nous citons souvent le cas d’une entreprise de transport routier équipée de deux cuves aériennes installées sur le parking et très voisines l’une de l’autre. Après analyse du gasoil contenu dans ces deux cuves, comment expliquer qu’un gasoil soit très propre et l’autre très encombré ? Une simple visite du site et constatation physique du positionnement des cuves de gasoil a rapidement permis de trouver la réponse : l’évent de la cuve polluée était orienté plein ouest face aux vents dominants (brouillards humides, poussières, pollutions), près d’une magnifique haie de hauts cyprès (pollens), le long d’une grande surface agricole (poussières provoquées par les différents travaux saisonniers, brumes et poussières d’épandage d’engrais et de produits phytosanitaires, etc …). Toutes ces matières liquides et solides ont formé au fil du temps un dépôt boueux en fond de cuve, favorisant d’autant la contamination par bactérie. L’évent de l’autre cuve orienté vers l’est protégeait le gasoil de toute cette pollution. Le Responsable du parc a modifié tout simplement l’orientation de l’évent mal positionné et a décidé, préventivement, d’améliorer les qualités du gasoil avec un additif gasoil à base d’enzymes organiques.
Tous ces stockages de carburants peuvent être reparties de plusieurs manières :
Selon leur situation…
– Stockages enterrés (toujours métalliques)
C’est le type de stockage le plus courant pour les vieilles installations de chauffage au fioul domestique ou mazout et les professionnels de la route (stations-services, transports routiers de marchandises, autocaristes et réseaux urbains de transports en commun). Les premières cuves à fioul ont des capacités moyennes de 1000 à 2500 litres, et celles des professionnels sont le plus souvent entre 30 et 50 m3. Les premières sont sous terre dans un coin du jardin et les secondes sous le parking ou proche de l’aire de services. L’inconvénient majeur de ces cuves à mazout et citernes carburants enterrées est qu’elles sont invisibles, d’où une fâcheuse mais naturelle tendance à les oublier. Elles ne viennent se rappeler à notre bon souvenir (et à notre chéquier) qu’en deux occasions : lorsqu’il faut les remplir et lorsqu’il y a un problème technique.
Dans une telle cuve de fioul ou citerne de gasoil enterrée, il est impossible de se rendre compte, visuellement, d’un éventuel dépôt se constituant en fond de cuve. Il est également impossible de s’apercevoir d’une possible fuite. Nous avons bon nombre d’exemples de cuves de gasoil routier enterrées trop près d’une zone de passage intensif de poids lourds qui au fil des années de vibration et du tassement du sol, se sont micro-fissurées. Il suffit de deux ou trois années anormalement trop sèches ou trop humides pour modifier le comportement et la tenue du sous-sol et entraîner de très sensibles contraintes physiques sur les structures des cuves et citernes ; pire, chez un professionnel, l’eau de l’aire de lavage des camions s’infiltrait dans le sous-sol par des fissures du revêtement et s’insinuait très faiblement dans la citerne gasoil souterraine.
Ce type de cuve enterrée est enfin plus difficile d’accès en général. Par contre, cette situation empêche le carburant d’être exposé à toute lumière, sachant que la lumière fait partie des facteurs de vieillissement du carburant.
– Stockages aériens (métalliques ou plastiques)
C’est devenu le stockage carburant le plus installé chez les particuliers. Par (relative transparence) on peut discerner l’importance d’un éventuel dépôt en fond de cuve, la couleur plus ou moins opaque des parois due à la pollution, le niveau visuel du carburant stocké. Les cuves à mazout et citerne gasoil aériennes sont toujours plus facile d’accès, en cas de nécessité de nettoyage. Toute fuite y est plus aisément décelable. Par contre, il y a obligation de construction d’une zone de confinement en cas de fuite plus importante, au volume supérieur à celui de la cuve elle-même. Si votre cuve a une capacité théorique globale de 2000 litres de carburant, vous devez poser cette cuve dans un bac de rétention adapté (hauteur suffisante, trou de vidange) d’au moins 2000 litres de capacité.
Selon leur matière…
– Stockages métalliques
Les cuves métalliques sont opaques, et protègent donc de fait l’exposition des carburants à la lumière, un des facteurs de la lente mais inexorable dégradation des carburants. Mais les cuves métalliques se corrodent avec le temps et les cuves à fioul domestique ou les citernes à gasoil n’échappent pas à cette lente corrosion due à la présence permanente d’eau en fond de stockage.
– Stockages plastiques ou composites
Les matériaux plastiques utilisés sont de plusieurs natures et différent quant à leur densité, dilatation, résistance au choc et au froid, qualité de collage… : le plus ancien PVC Chlorure de Polyvinyle, les plus courants PEHD Polyéthylène haute densité et PEMD moyenne densité, plus rarement les PP Polypropylène, PETG Polyéthylène Téraphtalate Glycol, PMMA Polymétacrylate de Méthyle, PVDF Polyfluorure de Vinylidène et Polycarbonate.
Combien coûte une cuve à fioul ?
Le coût d’achat d’une citerne dépendra bien évidemment d’abord de sa capacité.
Puis des deux choix à faire : enterrée ou aérienne, métallique ou plastique (on n’enterre pas les citernes plastiques).
Pour une cuve de mille litres :
– Enterrée métallique vers 1400,00 euros HT.
– Aérienne métallique vers 600,00 euros HT.
– Aérienne plastique vers 300,00 euros HT.
Ces prix début 2012 ne sont donnés qu’à titre informatif pour la cuve seule, et varient bien sûr selon les régions, les installateurs, les qualités de matériaux proposés…