Prix carburants : rien ne va plus, faites vos jeux !
Fin 2002, le cours du baril de pétrole brut se situait sous la barre de trente dollars américains et actuellement légèrement au-dessous des cent dollars. En dix ans, le cours moyen aura plus que triplé, avec des fluctuations incroyables : le pétrole brut sera passé de 26 dollars à 140 dollars de fin 2002 à mi 2008. Six mois plus tard, dans le premier trimestre 2009, il se sera écroulé vers une trentaine de dollars.
S’en est (définitivement) terminé de l’énergie à bon marché, et le pétrole brut et ses dérivés pétroliers n’échappent pas à cette impitoyable logique !
Les carburants verront leurs prix à la hausse durant quelques semaines, voire quelques mois, puis le yoyo partira dans l’autre sens, pour une période plus ou moins identique; et ainsi de suite. Mais au final, dans dix ans, dans vingt ans, tous les carburants seront bien plus chers qu’aujourd’hui.
Rien, absolument rien, ni personne, ne saura stopper cette ascendance lente, mais résolue.
Les derniers évènements sur le terrain politique, économique, sanitaire n’ont fait qu’empirer la situation, nos carburants à la pompe affichent des prix élevés, en hausse constante, que nous n’avons pas subi depuis plusieurs années.
Il nous faut débourser en moyenne vers 1,70 euro pour un litre d’essence sans plomb SP98; et peu ou prou la même chose pour un litre de gazole standard. Au Luxembourg, en Espagne, les prix sont plus élevés qu’auparavant mais toujours plus ou moins 20 à 30 % moins chers qu’en France.
Alors, on nous explique que c’est la faute des tensions diplomatiques et de l’embargo grandissant avec l’Iran, la faute de la guerre en Ukraine ou d’un virus, de la faiblesse de l’euro, etc. Mais le Luxembourg serait-il si isolé pour que les mêmes causes n’y produisent pas les mêmes effets ?
Voici ce qu’on pouvait cependant lire dans le Monde le 25 Décembre 2002 :
” On attendait l’Irak, c’est le Venezuela, un des autres grands acteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui provoque l’envolée des cours. La grève générale dans ce pays, conjuguée aux tensions dans le Golfe, a poussé, mardi 24 décembre à New York, le baril de qualité light sweet crude à 31,97 dollars, son plus haut niveau depuis deux ans. La tendance est analogue à Londres, où le brent, qualité de référence de la mer du Nord, avait terminé à 29,67 dollars. Les investisseurs redoutent que derrière cette crise se profile un nouveau choc pétrolier.”
Bien sûr qu’un terrible cyclone dans le Golfe du Mexique, un conflit militarisé plus ou moins ouvert avec un pays producteur de pétrole important… ont un effet sur la hausse permanente ou l’envolée subite de nos carburants. Mais les vraies raisons, celles qui comptent vraiment sur ces prix à la pompe, sont ailleurs.
Toujours le même principe : l’arbre qui cache la forêt, le hochet qui attire l’attention de l’enfant pendant que ses parents lui range son doudou.
… à suivre.