Les carburants les plus courants commencent à évoluer au bout de deux à trois mois, mais pas en se bonifiant malheureusement. Que ce soit en jerrycan de dix litres, en réservoir de cinquante litres ou en cuve de dix mille litres, cette dégradation est inéluctable et continue
→ Évaporation : les carburants émettent en permanence des vapeurs (vous le sentirez si vous mettez votre nez au-dessus de votre bouchon de réservoir la prochaine fois que vous faites le plein de votre véhicule) et on parle alors de volatilité. La conséquence directe de cette volatilité est une évaporation et il faut absolument évacuer ces vapeurs gazeuses par les évents. Mais si les vapeurs gazeuses peuvent sortir, l’air extérieur peut entrer. → Oxydation : le contact de la surface du carburant avec l’air extérieur entrant produit une réaction d’oxydation avec l’oxygène. Il va se créer des particules de polymérisation ou gommes de type goudron. Ainsi, une essence va changer d’odeur et de couleur et voir baisser son indice de cétane. ATTENTION ! Plus les carburants sont de mauvaises qualités à l’origine et plus ils vieilliront mal. Utiliser de tels carburants causera sans tarder des dommages dans les moteurs. C’est souvent le cas pour les petits moteurs de jardinage (tondeuse, taille-haie,… ), les voitures anciennes, les motoneiges durant l’été et les jets ski durant l’hiver, les groupes électrogènes d’appoint, etc. Plus généralement, tous les moteurs à usage saisonnier ou très irréguliers sont sujets à ce type de problèmes liés au vieillissement des carburants. Si, de surcroît, vous stockez mal votre carburant, vous ajouterez aux causes de dégradation inhérentes aux carburants eux-mêmes, vos propres faiblesses.


